CIMETIÈRE D'AGEN

 
 
René BONNAT
inhumé au cimetière de GAILLARD
(1878-1945), archiviste de Lot-et-Garonne de 1901 à 1938, secrétaire perpétuel de la Société académique d'Agen, maire d'Agen en 1941, mort en déportation   pour n'avoir pas donné la liste des "Juifs" résidents sur AGEN
 
DOMBROWSKI Stanislas
Premier conservateur du Musée d'Agen
A été retrouvé mort 2-3 jours après son décès dans son bureau du Musée d'Agen.
Son père devait être le général commandant le 2° régiment des lanciers Polonais en 1810-1814
 
Jacques BOÉ (JASMIN)
Félibrige : Ecole littéraire fondée en 1854 pour restituer à la langue provençale son rang de langue littéraire
 
Félibre : Poète ou prosateur de langue d'Oc
L'occitan, ou langue d'oc, (du latin hoc, et de l'ancien occitan oc, oui) désigne un ensemble de dialectes romans parlés dans une zone géographique située au sud d'une ligne Bordeaux, Angoulème, Limoges, Montluçon, St Etienne et Valence. C'est une langue latine qui comprend plusieurs " patois " dont le gascon, le provençal et le languedocien.
Elle connut son premier âge d'or au Moyen Age comme langue commune au sud de la France et grande langue de culture. Le plus ancien texte occitan connu est la "chanson de Ste Foy" (VIIIème ou IXème s.). Du XIème au XIIIème s., les troubadours chantent, en occitan, l'amour, la douleur amoureuse ainsi que l'épopée historique avec les chansons de geste, devenant les ambassadeurs en Occident de la poésie lyrique et de l'amour courtois. Citons parmi eux Guillaume IX d'Aquitaine, Bernart de Ventadorn, Bertran de Born, Jaufré Rudel… qui feront l'éducation sentimentale de l'Europe avec deux valeurs essentielles :"joi" et "partadge". Le "joi" ne concerne pas seulement la vie du couple (amour courtois), mais aussi la vie en société. Il s'appelle alors courtoisie.  Celle-ci doit être, pour tout homme, un objectif, un art de vivre. Le "partadge" caractérise une société ouverte qui se veut égalitaire, où l'individu est respecté pour lui-même, tel qu'il est et sans recours à la force. 
C'est également à cette époque qu'est rédigée en occitan la première grammaire occidentale, Razos de trobar.
Mais cette littérature, qui avait été fondée sur l'orientation spirituelle cathare, va connaître un déclin très net à partir du XIIIème s., lié à la croisade contre les albigeois et les répressions qui s'en suivirent, jusqu'au milieu du XVIème s., et ce, malgré le Consistori del Gai Saber de 1323.
Alors que l'occitan est parlé massivement dans tout le royaume de France, François Ier promulgue en 1539 l'édit de Villers-Cotterêts qui impose le français, plus moderne, comme langue administrative. Cet acte montre le manque d'unité d'un monde occitan divisé par l'Histoire (morcellement par les invasions barbares puis en provinces féodales) et la géographie: notre Garonne est ainsi une frontière naturelle entre deux dialectes différents, le gascon au sud, le languedocien au nord. 
Au XVIIème siècle, quelques auteurs, comme Pierre Goudolin en Aquitaine et Louis Bellaud de la Bellaudière en Provence, continuent néanmoins de perpétuer la tradition d'une écriture occitane sujette au mépris des Lumières.
Mais le véritable renouveau s'opère au XIXème s. lorsque l'élan romantique va conduire à la redécouverte de l'art des troubadours. C'est dans ce contexte que va s'inscrire la gloire de notre Jasmin et la création en 1854 du Félibrige par des poètes provençaux, dont Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature en 1904. Cette organisation va se donner pour objectif l'unité des pays d'Oc et l'harmonisation de la langue sur les bases d'un dictionnaire commun, " Lou Tresor dóu Felibrige ". Beaucoup d'auteurs, par la suite, suivront cet exemple : Max Rouquette, Serge Bec, Robert Lafont, Jean Boudou, René Nelli… s'illustrent dans le domaine de la poésie et du roman.
Depuis les années 70 le mouvement occitaniste s'inscrit dans la montée en puissance du régionalisme avec des revendications politique, culturelle et économique (vivre au pays), toujours en quête de cette unité et d'une identité qui a, depuis les origines, fait défaut aux pays d'Oc. Le regain d'intérêt actuel est soutenu avant tout par la production musicale avec le Massilia Sound System, les Fabulous Trobadors, la compagnie Lubat, Nadau…
Un Occitan célèbre...
Jacques Boé, dit Jasmin, a donc été l'un des promoteurs de cette renaissance au XIXème s., enrichissant l'occitan de mots et d'expressions nouvelles, au contact d'un monde rural à peine effleuré par la langue française.
Né le 6 mars 1798 au n°16 de la rue des Charretiers à Agen. Son père, Jean, était un pauvre tailleur bossu. Il fait de courtes études au Petit Séminaire (Centre Culturel actuel) puis son apprentissage de coiffeur près de la Préfecture avant de s'installer sur le
Gravier comme perruquier. L'échoppe, où il vécut et mourut, existe toujours avenue du Général de Gaulle.
 
En 1818, il épouse Anne-Marie Barrère, dite Manhonet, agée de 17 ans. Femme intelligente au grand sens pratique, elle a longtemps considéré comme futile la passion de son mari pour l'écriture. Mais Manhonet changea d'avis et devint même une collaboratrice avisée à partir de 1835, date de parution dans " le Temps " d'un article élogieux sur le premier volume des " Papillottes ". Œuvre majeure de Jasmin, elle rassemble, sous la forme de recueil de poèmes, ses souvenirs de jeunesse, des chansons patriotiques sur l'épopée impériale de Napoléon Ier, des récits sentimentaux, des hommages à des personnages ou à des villes rencontrées…
Sa rencontre providentielle en 1832 avec Charles Nodier, qui se promenait par hasard près de sa boutique du Gravier, marque le début de la gloire. Jasmin ne déclamait alors ses poèmes qu'aux clients qu'il coiffait. Ecrivain précurseur du surréalisme, Nodier était propriétaire à Paris d'un salon, l'Arsenal, où se réunissaient les jeunes auteurs romantiques. Ainsi, séduit par la musicalité des poèmes et la verve de Boé, il lui ouvrit les portes du milieu littéraire parisien. En 1842, reçu à la cour par Louis Philippe, Jasmin rencontra Sainte Beuve, Ampère, Chateaubriand... En 1844, le pianiste et compositeur Franz Liszt, à l'occasion d'un concert donné au théâtre d'Agen, rencontra longuement le poète dans son salon de coiffure.
 
Lamartine, en le qualifiant d' "Homère sensible et pathétique des prolétaires", nous donne un aperçu du caractère hors du commun du personnage. En effet, Jasmin aurait pu profiter de sa grande popularité pour s'enrichir, rentrer en politique. Il n'en fit rien. L'ensemble des recettes de ses séances, au nombre de 12 000, fut reversé aux œuvres de bienfaisance, aux pauvres et aux églises. De plus, en dépit des nombreux voyages qu'il a effectué, il est toujours resté fidèle à sa ville d'Agen et ne restait jamais bien  longtemps éloigné de sa cité. N'a-t-il pas écrit :
"Se París me rend fièr, Agen me rend urós  "
"Si Paris me rend fier, Agen me rend heureux !" ?
 
Il mourut à Agen le 5 octobre 1864, ayant redonné un lustre à la langue d'Oc.
Sa statue, bronze du sculpteur Vital-Dubray, fut installée sur la place qui porte aujourd'hui son nom et inaugurée le 12 mai 1870. Frédéric Mistral, malgré le peu d'intérêt que Jasmin avait porté au Félibrige, lui adressa à cette occasion un vibrant hommage en déclamant :
 
Pèr la nacion e pèr li faraires,
 
Pour la nation et pour les pères,
Que rèstan a l'ostau e que menan l'araire
 
Qui restent à la maison et qui conduisent la charrue
E parlan volontós la lenga dau terraire
 
Et parlent volontiers la langue du terroir
Es un trionfle aqueste jorn.
 
C'est un triomphe que ce jour.
Vaqui perque, ieu, de Provènça,
 
C'est pourquoi, moi, de Provence
Vène di Provençaus pagar la redevença
 
Je viens des Provençaux payer le tribut
Au grand trobaire dau Miegiorn.
 
Au grand poète du Midi.
"O Gensemin, nos a venjats !"
 
"O Jasmin, tu nous a vengés !"
 
 
 
CELS Jules
Ancien élève de l'école normale supérieure
Agrégé des sciences Mathématiques
1917-1918 Sous secrétaire d'Etat à la guerre sous marine
1918-1921 Conseiller Général de Port Sainte Marie
1919-1922 Maire d'AGEN
 
CHAUDORDY
né le : 4 décembre 1827 à AGEN
inhumé le : 4 avril 1899 à AGEN
 
Louis VIVENT
Louis Vivent est un avocat. Il est membre du conseil général depuis 1848.Son domaine de Lapaillargue, près de Fieux au Sud d’Agen sert de réunions secrètes aux républicains. Vivent appartient aussi à la loge maçonnique d’Agen.
 
SCALIGER
Celui inhumé à Leyde est le fils, Joseph Juste (1540-1609),qui est (incompréhensiblement, car il est moins reconnu et moins agenais) représenté dans la salle des illustres .Celui du cimetière est Jules César Scaliger, né en 1484, qui vint à Agen avec Leonard de la Rovère au début du XVIème siècle, mourut le 12 novembre 1558 dans sa demeure en face de saint Hilaire où il fut inhumé
 
A accueilli NOSTRADAMUS lors de son établissement sur la ville d'AGEN.
Nostradamus s'est marié à AGEN à eu deux enfants. Son épouse et ses deux enfants sont morts pendant la grande épidémie de peste qu'il a contribué à soigner avec le docteur SCALIGER.
Après leurs décès il parti à SALON DE PROVENCE
 
Philologue : Science des documents écrits du point de vue de leur étude critique, de leur rapport vec l'ensemble de la civilisation, de l'histoire des mots et de leur origine.
 
 Louis DUCOS DU HORON :
 Physicien Français né à LANGON (1837-1920)
Premier réalisateur de la photo couleur. (brevet le 23/11/1868)
De la photo panoramique.
La création d'analyses stéréoscopiques.
La caricature photographique.
En 1903 la canne "œil de géant" permettant de voir au dessus de la foule
 
 
Né dans le Lot et Garonne, Louis Brocq fut Major de l'internat des Hôpitaux de Paris en 1878. De 1906 à 1921, il fut Médecin de l'hôpital Saint-Louis.
Brocq a été membre de l'Académie de Médecine ; son nom fut donné en 1933 à un des pavillons de l'ancien hôpital.
Brocq fut un des plus brillants dermatologistes de son temps. Ses travaux portent sur la pseudo-pelade, les kératoses pilaires, les parapsoriasis, et la dermatite polymorphe douloureuse, qu'il décrivit en 1888 et fut longtemps appelée la maladie de Duhring-Brocq.
Il mit au point une pommade polyréductrice à base de goudrons longtemps utilisée pour le traitement du psoriasis.
En 1900, Louis Brocq fut le premier auteur de la Pratique dermatologique, première encyclopédie dermatologique de langue française.

Nelson LANES
(
(AGEN 1856-1924)
Fils d'Edmond et frère de Jean, gendre D'Armand FALLIÈRES, ancien élève de l'école des arts & manufactures, il entra dans la vie politique comme conseiller municipal d'Agen, il en sera le maire de 1888 à 1889. Conseiller général de Lot & Garonne en 1889, il devint vice-président de l'assemblée départementale en 1896. Il occupa la présidence du tribunal de commerce d'Agen de 1887 à 1890, puis celle de la chambre de commerce. En politique on le retrouvera président du cercle républiquain départemental. Il était à la tête d'une frabrique de textile et d'un mgasin de vente azu 71 boulevard de la République, à AGEN. Il eut l'honneur d'être décoré de la Légion d'Honneur, lors du voyage du président FALLIÈRES en Lot & Garonne en septembre 1906.

DROUILLET René, François

(AGEN 1898-1974)
Pionnier de l'aéropostale surnomé "le pilote à l'as de trefle"
Voici le lien pour connaitre tout son parcours.

http://www.crezan.net/pag_vyg/drouillet.html



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